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Une démarche inhabituelle dans les affaires au Sénégal relative à la lutte contre l’aflatoxine avec Aflasafe SN01 : La santé l’emporte sur le profit

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Une démarche inhabituelle dans les affaires au Sénégal relative à la lutte contre l’aflatoxine avec Aflasafe SN01 : La santé l’emporte sur le profit

January 30, 2019

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« Il s’agit avant tout de ma propre santé et de celle de ma famille. Vous devez vous soigner avant de commencer à soigner les autres. » – M. Habib Thiam, agro-entrepreneur, exportateur et président du Collectif des Producteurs et Exportateurs de Graines d’Arachide (COPEGA) du Sénégal.

Taïba Niassène, Kaolack, Sénégal, Octobre 2018

Une perspective agrobusiness

Rencontre avec M. Habib Thiam, qui est engagé dans l’agro-industrie à Kaolack, au Sénégal, spécialisé dans la production, la transformation et l’exportation de produits agricoles, en particulier les arachides. Kaolack se trouve dans le bassin arachidier du pays.

Depuis 2015, Habib utilise régulièrement Aflasafe SN01, produit spécialement conçu pour le Sénégal et la Gambie. Il a d’abord entendu parler d’Aflasafe à travers Dr. Lamine Senghor, qui était en ce temps à La Direction de la Protection des Végétaux (DPV) et maintenant est Spécialiste en Transfert de Technologie et Développement des Affaires pour l’initiative de Transfert de Technologie et de Commercialisation d’Aflasafe (ATTC) de L’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) au Sénégal. « J’ai aussi appris les dégâts et les causes du cancer via la ligue pour la lutte contre le cancer, qu’elle qualifiait de ‹ mauvaise maladie qui ne se soigne pas › » révèle Habib.

De gauche à Droite : Habib Thiam, agro-entrepreneur, exportateur et président du Collectif des Producteurs et Exportateurs de Graines d’Arachide (COPEGA) ; Goule Gueye, Directeur Général Adjoint de BAMTAARE Services S.A., la société qui commercialise Aflasafe SN01 au Sénégal et en Gambie, et Ibrahima Thiam. Ibrahima est un des producteur de Taïba Niassene à qui Habib facilite l’utilisation d`Aflasafe pour produire des arachides indemnes d’aflatoxine à travers un contrat social particulier. BAMTAARE désigne Base d’Appui aux Méthodes et Techniques pour l’Agriculture, les autres Activités Rurales et l’Environnement.

« Lamine nous a alerté sur les dangers de l’aflatoxine mais aussi sur la solution et comment le combattre » continue Habib. « On peut beaucoup gagner en évitant l’aflatoxine autant pour la santé que pour le commerce. Les marchés européens sont plus exigeants par rapport à l’aflatoxine comparée aux marchés asiatiques. » Le taux d’aflatoxine dans la nourriture est mesuré en termes de parties par milliards (ppb). Le niveau de tolérance sécuritaire de l’Union Européenne est entre 0.1 et 15 ppb, suivant l’utilisation faite de l’arachide ou du maïs (de l’alimentation infantile à la nourriture pour animaux). « Les Marchés Européens offrent des prix beaucoup plus intéressants » nous dit Habib. « C’est là où mon intérêt pour la solution Aflasafe a vraiment commencé. Depuis 2014, je ne suis plus revenu sur mes pratiques d’antan car j’ai toujours obtenu d’excellents résultats. Pendant la première année malgré le fait que nous avions pris du retard sur les traitements, le niveau de contamination était de 5 ppb. » Pour placer ces résultats dans un contexte plus claire au-delà de l’Europe, au Nigéria la limite de contamination acceptable est de 4 ppb, 10 ppb pour le Kenya et un maximum de 20 ppb pour la plupart de l’alimentation humaine et de bétail au Etats unis.

Bien que Habib possède de l’arachide de qualité pour l’export grâce à Aflasafe, il n’exporte pas encore. Dans une démarche extraordinaire inhabituelle dans les affaires, Habib a décidé de servir d’abord pour une cause sociale avant des considérations purement financières. « Il s’agit avant tout de ma santé et de celle de ma famille. Il faut chercher à se soigner soi-même avant de soigner les autres » dit-il. Alors Habib commercialise actuellement ses arachides traitées contre les aflatoxines sur le marché local, transformées sous son label en huile alimentaire et en tourteaux. Cependant, il cherche aussi à explorer le marché Européens pour l’expansion de ses affaires dans le futur.

Habib travaille avec un réseau d’agriculteurs. Ces agricultures sont sélectionnés à travers le COMPACT – Coopérative Moderne des Producteurs Agricoles de la Commune Taïba Niassène. COMPACT est une coopérative d’agriculteurs de Taïba qui est une plateforme pour fournir le conseil agricole et par conséquent un canal pour la distribution d’Aflasafe aux agriculteurs.

Le COMPACT a près de 2.000 producteurs membres parmi lesquels Habib travaille avec 300 à qui il procure Aflasafe et dont le remboursement se fait en nature avec la production d’arachide récoltée sur les parcelles traitées. Ce modèle fonctionne bien, car les agriculteurs ne sont pas obligés de payer en espèce et à l’avance le coût de cet intrant.

Afin de rendre l’offre plus intéressante, Habib propose d’acheter l’arachide traitée à un prix supérieur à celui du marché. Afin de protéger sa réputation et les intérêts de son entreprise, Habib a mis en place des garde-fous afin d’assurer la plus-value monétaire depuis le champ. « Afin de distinguer les champs traités des autres, nous les marquons et un test d’aflatoxine est fait au niveau de notre dépôt ici même à Taïba» dit Habib. « Nous ne travaillons qu’avec des agriculteurs engagés qui ont déjà fait leurs preuves. Nous mettons la qualité avant la quantité. Nous avions au début commencé avec 500 agriculteurs, mais ce nombre a été depuis réduit et divisé par deux. »

Qu’est-ce que Habib souhaiterait voir arriver ?

« Les promoteurs d’Aflasafe devrait investir davantage dans la communication et la vulgarisation, et promouvoir les aspects de protection des cultures, financiers, économiques ainsi que les avantages sur la santé » exhorte t’il. « Les consommateurs doivent se soucier davantage de la qualité et être prêt à payer pour cette qualité. Je souhaiterais que l’Etat accorde une subvention pour l’Aflasafe. Les cas de cancer du foie sont extrêmement nombreux dans le Bassin arachidier. Réduire le coût d’Aflasafe par les subventions devient une question de santé publique. Nous devrons réduire le prix d’Aflasafe, enlever les droits et taxes là-dessus et élargir grandement son usage. »

D’après une déclaration du Premier Ministre du Sénégal son excellence M. Boun Abdallah Dione lors de la 3ème rencontre biannuelle de la Partenariat pour la Lutte Contre l’Aflatoxine en Afrique (PACA, Partnership for Aflatoxin Control in Africa), le gouvernement y est sensible et est prêt à agir. En effet, le gouvernement a alloué un budget de 2 milliards de francs CFA (3,4 millions de dollars Américains) en 2019 pour la lutte contre l’aflatoxine ; rapportés par DakarActu dans la section Santé.

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